Si Frank Softly se porte comme un charme, c’est bien car être malhonnête lui va parfaitement et qu’au grand jeu de la vie sociale les tricheurs triomphent effrontément. Qui aura déjà vu un tel vaurien, sympathique et mal élevé, balancer si magistralement les vérités comme autant de gifles bien appliquées ? Ces confessions tapageuses d’un escroc racontées par lui-même, Collins aura mis plus de vingt ans avant de se décider à les publier. C’est dire s’il savait la volée de bois vert qui l’attendait avec ce court roman où toutes les bonnes sociétés en prennent pour leur grade !