De son aventure au Klondike à l'époque de la Ruée vers l'or, London rapportera quelques grammes de métal jaune et le scorbut. Mais aussi, mais surtout, une brassée d'histoires violentes qui immortaliseront ce coin déshérité du monde... bientôt abandonné à sa solitude de toujours. Dans Les Enfants du froid (1902), l'écrivain décide de raconter cette chronique de l'humaine folie « du point de vue indien, comme à travers les yeux des Indiens ». Lui-même dira un jour de l'un des textes ici rassemblés (« La ligne des vieux ») : « C'est la meilleure nouvelle que j'aie jamais écrite. » L'une des plus terribles assurément.