Traduit du russe et présenté par Michel Niqueux.
Sous la forme d'un journal intime, Le Cheval blême rapporte la confession d'un chef révolutionnaire russe, un homme sans foi ni loi, qui prépare un attentat contre le gouverneur général de Moscou. Combat politique interrogations mystiques, scrupules et doutes, mais aussi amour et sexe lient les cinq membres du commando, dont un seul réchappera à la mort.
Publié en 1908, ce roman, empreint d'un profond désarroi moral et largement autobiographique - Savinkov fut le cerveau de l'assassinat du grand-duc Serge en 1905 -, interroge la justification éthique de l'acte terroriste sur fond de commandement biblique (« Tu ne tueras point »). Dans la lignée de Dostoievski, cette œuvre à la fois cynique et saisissante est, aujourd'hui encore, d'une prodigieuse modernité.