Préface de Michel Le Bris.
« Buck ne lisait pas les journaux, sinon il aurait su que cela risquait de barder, pas seulement pour lui, mais pour tous les chiens de la côte, à forte musculature et à longs poils chauds, du détroit de Puget à San Diego. Des hommes, qui cherchaient à l’aveuglette dans les ténèbres arctiques, avaient découvert un métal jaune, et des compagnies de paquebots et de navigation claironnaient la trouvaille : voilà pourquoi des milliers d’êtres humains se ruaient vers les terres du Nord. Or ces hommes voulaient des chiens… »
L’Appel sauvage, plus connu sous le titre de L’Appel de la Forêt, est non seulement le livre le plus emblématique de London sur le Grand Nord, mais bien davantage encore : par delà l’aventure du chien Buck, entraîné dans la terrifiante ruée vers l’or du Klondike en 1897, rudoyé et humilié par la chiennerie humaine, c’est un extraordinaire hymne à la gloire – ambigüe – du monde sauvage.