Si les toiles du célèbre peintre Félix Vallotton (1865-1925) frappent par leurs couleurs profondes, son roman La Vie meurtrière, rédigé entre 1907 et 1908 et publié de manière posthume en 1927, est imprégné d’une inquiétante noirceur.
Jacques Verdier, artiste de vingt-huit ans, s’est suicidé à son domicile. Il a laissé à l’attention du commissaire qui constatera les faits une courte lettre et un pli. Dans ce pli, un manuscrit au titre intrigant, Un amour, déroule de façon implacable le récit d’une vie funeste…
Bien malgré lui, le défunt semble avoir provoqué depuis sa plus tendre enfance d’épouvantables accidents mortels. Crises cardiaques, chutes, empoisonnements, brûlures se sont multipliés autour de lui jusqu’à ce que la question lancinante de sa propre responsabilité l’accule à envisager une solution radicale. Jacques portait-il en lui, comme il le croyait, un « fatal pouvoir », un « principe de mort » ?