Prix Interallié 1945
« Oui, tout ce jeu que vous faites semblant, les uns et les autres, de prendre au sérieux… Car enfin, vous jouez… […] poser des bombes au clair de lune, faire dérailler un train, c’est évidemment un jeu passionnant. […] tous les jeux de garçons se ressemblent, il s’agit toujours de bousiller : bousiller le canapé du salon, le train de von X… ou le monde bourgeois… »
C’est en pleine Résistance que Roger Vailland écrit Drôle de jeu. Il y raconte la vie quotidienne d’un jeune communiste en 1944, « Marat », sous les ordres de Daniel Cordier, alias « Caracalla », son chef désigné par Londres. Mêlant réflexions sur l’avant-guerre, passions politiques, libertinage et combat patriotique, Drôle de jeu est essentiellement une interrogation sur la valeur de l’engagement et la notion de résistance.