Illustrations d’Étienne Dinet
Le célèbre guerrier et poète Antar, auteur d’un des Mu’allaqât, héros de ce roman, avait demandé en mariage sa cousine Abla. Son oncle Malec la lui promit mais, voulant se soustraire à une alliance avec le fils d’une esclave abyssinienne, il l’entraîna dans toute une série d’aventures périlleuses. Antar, conjuguant bravoure et héroïsme, triompha, bien sûr.
Voilà donc l’argument de départ de ce roman composé au XIIe siècle, profondément remanié au XVe, dont la forme évolue avec le temps au gré des conteurs, à la manière des Mille et Une Nuits. Cette Odyssée arabe est mise au premier rang de la littérature héroïque. Elle n’est pas sans évoquer les romans de chevalerie qui jouissaient d’une forte audience à la même période en Occident.
En France, c’est Alphonse de Lamartine, qui le premier, adapta des passages de ce roman dans son Voyage en Orient (1835). De multiples extraits seront traduits tout au long du XIXe siècle, dont cette très belle version de Marcel Devic parue en 1864.