Chez Plomeur, à Quimper, on est boucher de père en fils. En pleine Première Guerre mondiale, le tout jeune André se découvre un don pour faire « chanter la chair » –et pas n’importe laquelle : celle des femmes, dont la file s’allonge devant la boucherie ! Leurs hommes partis au front, celles-ci comptent sur André pour goûter au plaisir suprême. Hélas, le conflit touche à sa fin et les maris reviennent.
Un matin, le boucher trouve sur le pas de sa porte un bébé gazouillant dans un panier en osier, puis un deuxième, un troisième… Du jour au lendemain, le voilà père de sept enfants, et poursuivi par un époux jaloux décidé à lui faire la peau. Avec la chair de sa chair, André s’enfuit à Concarneau et affrète un bateau. Direction l’Amérique !
Martin Provost sort des sentiers battus pour nous proposer une fable savoureuse, où il est question de sensualité, de paternité et du rapport à notre terre nourricière. Il y a du Gargantua et du Robinson Crusoë dans ce Bifteck exquis et étonnant, à consommer sans modération !