Postface de Jean-François Duval.
La route du jeune Jack London est celle qu’il partagea en 1893-1894, à dix-huit ans, avec les vagabonds du rail en parcourant 20 000 kilomètres d’un pays ravagé par la crise ! C’est cette route libre qui va pour une bonne part le révéler à lui-même et permettre le formidable écrivain qu’il devint ; un homme fascinant de force et de faiblesses qui devait ensuite, sa vie durant, « brûler le dur » et voyager.
Cette route, c’est également le premier témoignage d’importance sur le vagabondage aux États-Unis, véritable document ethnographique et sociologique autant que récit d’aventures. Kerouac ne s’y trompa pas en intitulant son propre chef-d’oeuvre Sur la route en hommage à un homme étonnant de paradoxes et qui fut à la source de notre modernité.