Durant l’été 1902, Jack London descend au cœur des ténèbres de l’empire le plus puissant de la planète pour y vivre le quotidien des pauvres de l’East End de Londres. Le récit qu’il en rapporte est effrayant. Faim, alcoolisme, violence, maladie et survie sont le quotidien de ces prolétaires que le mécanisme même de charité maintient dans la misère. Une famille, dans une pièce, déplace le cadavre d’un nouveau-né afin de faire de la place aux vivants. Ailleurs, une mère vend des bonbons triés par son fils tuberculeux.
Dans cette expérience digne de Dante, London fait ce que Stevenson rêvait de faire, non pas un témoignage, mais une immersion dans un monde où les hommes ont perdu jusqu’à l’idée de révolte…
« On m’a reproché d’avoir brossé de Londres un tableau noirci à souhait. Je crois cependant avoir été assez indulgent. » Jack London